Tartine #2 : Trois bonnes raisons (quand même) d’être rentrées

Masquées, débronzées et en collants, on a gardé le sourire à l’idée de retrouver le chemin des musées, de découvrir une jolie table à deux pas en boots du canal Saint Martin, et de filer un week-end en forêt

Raison 1- Vivienne Forever

 

Icône incontestée du mouvement punk dans ce qu’il a de plus stylé, Vivienne Westwood bouscule la mode depuis 50 ans. Après le documentaire hommage de Letmiya Sztaltryd et Jean-Marie Sztalryd, paru sur Arte - Vivienne Westwood, Do it yourself -, c’est le musée des Tissus de Lyon qui lui rend un hommage inédit avec une rétrospective waouh, jusqu’au 17 janvier prochain.


De ses débuts à King’s Road jusqu’aux défilés, de sa passion pour les costumes du 18e et 19e siècles au regard décalé qu’elle porte sur l’aristocratie et les traditions britanniques, c’est une immersion totale dans l’univers et le processus créatif de cette créatrice affranchie des codes, que nous proposent les 200 pièces réunies ici. Costumes, accessoires, chaussures, objets d’art, tableaux et dessins témoignent en cinq parties de la chronologie et de la diversité de l’oeuvre. Grâce à l’oeil expert de Lee Price, collectionneur anglais installé à Lyon et ex-collaborateur de l’ancienne institutrice devenue l’une des figures les plus irrévérencieuses de la mode.

www.museedestissus.fr 


Raison 2 - TO, la nouvelle sensation franco-japonaise 

C’est la petite dernière du canal bouillonnant. L’adresse aux allures de table tirée à quatre épingles comme un directeur de créa, minimaliste et suffisamment cool pour créer la surprise avec des assiettes de premier de la classe : attention, on tient là un vrai petit gastro franco-japonais.


Un premier salon au chic graphique qui tranche avec la bohème extérieure; plus loin, un pocket bar comme à Tokyo pour diner à deux en mode nuiteux; et indispensable en salle : la science exacte du franco-japonais Ken Nanaumi, qui connaît la cuisine et les sakés sur le bout de ses baguettes. Au piano, l’excellent Ryo Miyazaki - ex-Saturne - qui déroule sa carte comme de petits haïkus délicats… donburi de bar saturé préparé à la chi-nuki, soupe de Maïs et foie gras de chez Metzger, carpaccio de saumon mariné au Kuro Sato et incontournable en dessert, ce fondant, croquant et vaporeux nuage tout chocolat noir. Encore secrets ? Le bar et fumoir classieux aménagés en speakeasy au sous-sol, face aux cuisines ouvertes. 

De 25 à 29 € au déjeuner, en sept étapes le soir. 34 rue Beaurepaire, 75010 Paris. Tel : 01 40 37 39 12.


Raison  3 - Un week-end en forêt

C’est le projet fou d’une parisienne débordée à la tête d’une tribu recomposée de sept enfants : prendre le vert et pourquoi pas, concilier sa passion - l’art contemporain - et un besoin vital - retrouver la nature. En voiture, 2h30 de route depuis le périph’.


Une forêt de 300 hectares au coeur des Châteaux de la Loire, une quinzaine d’oeuvres d’art éparpillées dans la nature et 18 lodges sur pilotis, à l’architecture ultra-contemporaine… c’est le pitch de départ. A l’arrivée, l’immersion est totale et on ne croit pas si bien dire : chaque cabane, décorée par un artiste, dévoile sa propre énergie. Coquette et protectrice dans celle imaginée par l’artiste Charlotte Perriant, à l’ombre d’un grand chêne protecteur. Solaire et masculine dans celui baptisé Lucien, en hommage à Serge Gainsbourg, avec platine vinyle et vue dégagée sur les charmes. Dans tous les cas, on se fait masser « chez soi » aux sons de la forêt, on barbote dans le jacuzzi en attendant le dîner et d’apercevoir un sanglier venu lui aussi se nourrir avec ses cinq petits marcassins. Demain, on filera prendre un « bain de forêt » avec la sylvothérapeute et faire le plein d’ions négatifs qui agissent directement sur le système nerveux et la gestion du stress. Avant de prendre les vélos et de parcourir cet arboretum privé. Ca va déjà mieux…

A partir de 285 € le lodge en petit-déjeuner. Adults only. loirevalleylodges.com